La blonde idole sait prendre son public par les (grands) sentiments.LARA FABIAN, LE CRI DU COEURIl était une fois l’amour, il était une fois Lara. Et Lara hurla à l’amour sans mollir. C’est ainsi qu’on l’aime. « Je vais criéééer ! » Non Lara, pas ça, tu nous fais mal ! (Et peut-être bien qu’à toi aussi…) Trop tard c’est parti, on en prend pour deux plombes. Attends, là, j’ai pas bien compris : elle m’aime ? Sous ces lustres à pampille troisième démarque ? Et encore, même en virant le piano blanc… « J’y crois encore » qu’elle rajoute. (Et moi donc.) Elle insiste : « Au futur au présent » (Ça c’est du Malevitch ou je m’y connais pas. Bon laisse béton, j’m’égare). Elle jette quelque chose en pâture au parterre en délire. Une bretelle ? Un faux cil ? Un plombage ? « La vie fait ce qu’elle a envie de faire ! » (Et ma pomme, si tu savais…). Le choeur fait « Ououououh ! » La foule : «Laraaaa ! ». Lara : « C’est géniââââl ! ». Le choeur :« Chabada bada. » (Là j’en rajoute.) « Le silence est amer » (Et ta mère ? De toute façon, faut pas croire tout ce qu’on raconte). « Il ne manquait que toi ! » Alors là, j’y crois pas, t’en fais trop Lara (laïtou!) Ambiance vapeur bleutée : « Tu me gardes à vue ! » Bof, tu sais, par les temps qui courent, vue l’ambiance… Maintenant, elle se plaint qu’il y a quelque chose qui la déchire. Moi, j’y suis pour rien. « J’ai plus la force d’y croire ! » (A qui tu l’dis). Pause, le temps d’un quiz : « Qui a dit que le silence après Mozart était encore du Mozart ? » Sacha Guitry ou Abou Moussab Al Zarkaoui ? Silence radio dans les rangs. (En tout cas, c’est pas Spinoza ni Diogène Laërce.) Et la voilà qui remet ça : « Si tu n’as pas d’amou-ou-our ! » (Tu sais Lara, y a des jours où on s’en passe). Rien n’y fait, elle menace même de crier le silence. « Quand je ne trouve pas de réponse, j’arrête de me poser des questions… » Ah bon ! parce que… Enfin c’est comme tu le sens, Lara. « Je partirai, mais pas sans toi. » Tu sais, j’voudrais pas avoir l’air d’insister… « Écris-moi une lettre de ruptuuuuure ! » Ben, j’osais pas te l’proposer… Et puis tu sais, quand Woody Allen entend du Wagner l’envie lui prend d’envahir la Pologne. Quand tu chantes en anglais, j’ai envie de libérer l’Irak. Oh ! Et après tout, Lara Akbar ! puisque le public est son prophète !
(LARA L’amour en pâture, sans partage)