Dimanche dernier au Zénith, un des plus grand génie du blues est venu dire au revoir à son public parisien. Tout commence avec l'entrée en scène du BB King's Blues Band, huit musiciens en smoking noir qui chauffe la salle en enchaînant alternativement leurs solos respectifs.Vingt minutes plus tard, le maître entre en scène, en veste dorée. Il jouera assis pendant tout le concert (2 heures). Et lorsqu’il joue, le frisson arrive instantanément. BB n’a rien perdu de ses immenses capacités. Il enchaîne les premières notes et nous ferrait presque croire qu'il est trop jeune pour partir à la retraite : une guitare incisive, bourrée d'énergie.
Assis, et néanmoins bourré de présence, d'humour. La voix est intacte, il rit, plaisante, nous raconte des histoires, son amour du blues et des femmes. Il ponctue son discours d'un défilé de classiques dont «Rock my baby», «Aint That Just Like A Woman» (sur lesquelles le public n'a pas suivi !) ou encore «You are my sunshine» (que le public n'a même pas reconnu, incroyable !). Il faudra attendre «The Thrill is Gone» pour que la salle se léve enfin !!!!
Mais c'est peut-être moins là que dans la formidable complicité tissée avec la salle que ce concert restera dans la mémoire de ceux qui étaient présents. Car BB King parle. Beaucoup. Et insiste: «J'imagine déjà les journaux de demain: BB King était magnifique, mais il a parlé toute la soirée», pronostique-t-il.
En guise de rappel il a enfilé un pardessus et une casquette, un petit geste de la main et puis s'en va...
Good bye farewell