Je fais probablement l'un des plus beaux métiers du monde : je suis payé à voyager et à discuter.
J'en ai pas moins de mauvaises surprises. Ainsi la semaine dernière je suis tombé sur l'hôtel le plus con du monde. Je ne vous fais pas languir plus longtemps : j'étais seul et j'ai passé deux heures à table. Si si (impératrice d'Autriche)je vous assure pour une fois je le concède je n'exagère pas. Un cauchemar une catastrophe : à huit heures je passe à table et en signe de bienvenue et de façon à me mettre en appétit on m'offre une mise en bouche. Pourquoi pas, l'intention est louable dans un forfait à moins de cent Euro repas, nuitée et petit-déjeuner compris. Mais ce présent fort aimable n'était que le prélude d'une attente interminable. Vingt minutes plus tard on me servait l'entrée et une heure dix après le plat dans une tradition gothique flamboyante, avec cloche et moultes effets de jambes et de bras de ce pauvre serveur que je ne peux blâmer, car étant au service d'un chef qui n'a de nom que le titre si tenté que l'on puisse lui accorder cet honneur. Non franchement deux heures seul face à une fleur en plastique, c'est trop. Je suis parti sans finir le dessert : non seulement il n'était pas bon et révélait une débauche de saveurs mal assorties que mes papilles, déjà saturées des mets précédents, avaient du mal à accepter mais c'était pas bon et j'en avais marre.
Et cette semaine rebelote : un hôtel minable en bord d'autoroute avec réveil matinal (cinq heures) au son des camions qui freinent, un restaurant qui ne devrait pas porter ce nom, c'est trop d'honneur.
Non, non et non ça suffit.
Ce soir je suis à la frontière belge, nos voisins sont plus charmants et beaucoup moins prétentieux. Un coup de téléphone et on m'apporte une bière, une douce odeur de waterzooi m'enlace.
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